Resumé de l'ouvrage: Une vie de Boy

Présentation

Une vie de boy est un roman publié en 1956 par l'écrivain camerounais Ferdinand Oyono. Il prend la forme de deux cahiers qui constituent le journal de Toundi, un jeune Africain. Les cahiers sont supposés avoir été recueillis auprès de Toundi avant sa mort par un Français en Guinée espagnole, aujourd'hui Guinée équatoriale. À travers le regard naïf du jeune Toundi, ce sont les rapports entre les colonisateurs blancs et les colonisés africains qui sont analysés dans toute leur violence.
Résumé
Une vie de boy, roman écrit par Ferdinand Leopold Oyono, paraît aux éditions Julliard en 1956. Le lecteur y suit la vie et l'évolution tragique de Toundi Ounda (jeune garçon de même nationalité que l'auteur : camerounaise) au sein d'une mission française, par le biais de son journal intime. Ses relations avec les blancs permettent à l'auteur d'apporter son regard critique sur la discrimination que l'on rencontrait dans les colonies.
L'histoire est racontée par le protagoniste, Toundi, qui, séduit par les colonisateurs blancs, s'enfuit de son village natal. Il se sépare ainsi d'un père sévère et cruel, avec lequel disputes et maltraitances sont fréquentes, et en trouve un de substitution à Dangan, ville des colons, en la personne du père Gilbert qui est issu de la mission catholique. Ce dernier l'adopte, et s’évertue à faire de lui une personne « civilisée ». Le garçon apprend à lire, il est nourri, habillé, et prend le nom de Joseph au sein de cette nouvelle communauté qui contraste avec la misère de son village d'origine. Ce bienfaiteur blanc devient un modèle qui lui apporte beaucoup, et Toundi tire de son instruction la faculté et l'habitude de tenir un journal dans lequel il expose clairement ce qu'il ressent, voit et pense de sa vie en Afrique coloniale en tant que jeune serviteur noir.
Au cours d'un accident dans la brousse, le père Gilbert décède, et Toundi à nouveau est livré à lui-même. Un autre homme de Dieu lui vient en aide, le père Vandermayer, et lui trouve un emploi au sein de l'administration coloniale. Toundi devient alors le boy du commandant de la colonie, qui est à la tête de la hiérarchie des blancs. Cet événement aura des conséquences terribles pour le jeune boy, qui se trouve sans le savoir lancé dans un périple qui le mènera à sa propre destruction.
Cette expérience lui apporte en effet ses premières désillusions. Il rencontre injustice, hypocrisie et cruauté de la part d'un entourage idéalisé qui se révèle traître. Toundi s'attire inconsciemment les mauvais traitements des blancs qui le savent en position de faiblesse. Son penchant à embrasser le rôle d'une victime est d'ailleurs souligné par sa complaisance, par exemple lors de l’attribution de son nom chrétien de Joseph. Cette propension de la victime à s'identifier à l'agresseur est un élément crucial pour l'auteur, qui expose nettement la relation acceptée entre tyran et victime consentante.
Le boy est donc au service des blancs à la « résidence », prestigieuse cité des colons, alors qu'il vit dans le quartier noir qui est dépourvu des moindres commodités. Le fossé immense entre les deux civilisations s'impose petit à petit à Toundi, comme par exemple quand il aperçoit le commandant nu et qu'il se rend compte qu’il n'est pas circoncis.
Il y a donc deux sociétés bien distinctes : les blancs puis les noirs, qui doivent cohabiter mais qu'on ne mélange pas, s'aveuglant l'une l'autre avec leurs stéréotypes respectifs. L'église de Saint-Pierre de Dangan, où a pourtant lieu un prêche sur l'amour d'autrui chaque dimanche, en est l'exemple même : blancs d'un côté, noirs de l’autre.
L’événement qui marque définitivement un déclin dans la vie de Toundi est une accusation de viol faite par +la femme du commandant. Cette femme puissante, que ses désirs charnels compulsifs rendent tyrannique, trompe son mari et profite du rôle d’observateur et des indiscrétions du jeune homme pour en faire un coupable, bien qu'il ne soit pas l'objet de son désir et qu'il n'ait jamais témoigné contre elle. Il est donc incarcéré et torturé par les agents coloniaux, étrangement habiles dès qu'il s'agit de jeter le blâme pour leurs propres fautes sur un subordonné innocent qui n'a pas son mot à dire.
L'auteur souligne le paradoxe entre l'acceptation de Toundi à prendre son nouveau nom, à se plier au désir des blancs dans l'espoir d'intégrer leur rang, et son rôle de victime innocente. En effet, le lecteur est mené à s’interroger sur la responsabilité de Toundi dans son propre malheur, face à sa naïveté et à sa docilité.
Toundi est montré comme « asexué » (si la sexualité se définit comme l’engagement actif dans des relations sexuelles avec d'autres personnes), et on remarque un écart ironique entre son désir passionné et sa compréhension limitée. La joie lyrique avec laquelle Toundi répond à l'arrivée de sa maîtresse « Madame Decazy » à Dangan est clairement inspirée d'une passion à la fois profondément sexuelle et essentiellement innocente.
À travers le regard de Toundi et en utilisant la tradition africaine avec une grande assurance, l'auteur décrit une société inégale où la couleur de peau peut apporter la puissance ou condamner à la servitude. Il dénonce l'incidence du colonialisme sur la vie des indigènes semblables à Toundi, qui semblent avancer d'un pas mais reculent en réalité de dix. On assiste en effet au déclin de l'optimisme du jeune personnage, sa vision utopique des colons se détériorant au fur et à mesure de sa prise de conscience des inégalités immuables régissant cette société. La réalité de la situation l’amènera d’ailleurs à se décrire comme « un agneau jeté au milieu de loups déguisés en brebis ».



PERSONNAGES

Toundi

C'est un jeune homme africain qui, fuyant la violence de son père, se réfugie auprès d'un prêtre catholique blanc, le père Gilbert. Celui-ci lui apprend à lire et écrire, et convertit le jeune homme qui prend le nom de baptême de Joseph. À la mort du prêtre, il est engagé au service du commandant de la ville. Il est témoin de l'exploitation cruelle et abusive des Africains par les colons blancs mais ne s'en émeut pas. Il se coupe de ses racines et veut se rapprocher le plus possible de l'homme blanc, malgré le traitement cruel réservé par les colons aux colonisés, sans se rendre compte que cette quête le conduit à la mort.


Les autres personnages

Le père Gilbert 
         Ce prêtre français recueille le jeune Toundi après sa fuite de la maison familiale. Il l'éduque, lui apprend à lire et à écrire et le convertit au catholicisme. Il meurt dans un accident de moto, laissant Joseph démuni.

         Le commandant
         C'est le chef de la colonie. Il prend Toundi à son service comme boy dans sa propriété. Ses absences prolongées favorisent les adultères de sa femme. 

         La commandante
         Elle arrive de Paris peu après l’embauche de Toundi comme boy. D'abord chaleureuse et amicale, elle change radicalement d'attitude après la révélation de son affaire extramaritale avec Moreau, le chef de la prison. Elle en veut à Toundi car elle sait que celui-ci connaît tout de sa conduite peu vertueuse. Elle provoque par ses manipulations les châtiments que subit Toundi, et qui le conduiront à la mort.

         Monsieur Moreau
         Cet homme d'une violence et d'une brutalité extrêmes officie en tant que chef de la prison locale. Il a une liaison avec la commandante, au vu et au su de tout le monde. Il réserve un traitement cruel à tous ceux qui tombent sous ses châtiments, souvent immérités. Il poursuivra sa violence sur Toundi, insistant pour le punir davantage bien que celui-ci soit déjà fatalement blessé.

         Sophie
         C'est une servante noire, victime de l'exploitation sexuelle d'un des blancs. Elle se voit rejetée malgré les avances qu'elle fait à Toundi. Elle disparaît avec la paye des travailleurs, ce qui provoque le châtiment final de Toundi, alors innocent, qui est accusé d'être son complice et son amant.

         Baklu
         Il travaille à la blanchisserie et se méfie de l'homme blanc. Il met plusieurs fois en garde Toundi, l'avertissant à juste titre que sa trop grande proximité avec les colonisateurs ne peut lui valoir que du mal.

AXE DE LECTURE

L'exploitation coloniale

Les rapports entre l'homme blanc (le colon) et l'homme noir (le colonisé) sont un thème central de ce roman. Les colons font preuve d'une brutalité physique et morale extrême à l'égard des travailleurs africains, dans des conditions où seule une relative liberté de corps semble séparer la colonisation de l'esclavage pur et simple.
         « Quand je revins à moi, j’étais couché sur une natte dans un lit de bois, isolé dans une cabine dont les cloisons descendaient à une certaine distance du sol. De mon lit, je ne voyais que les pieds des gens. La poignée de ma cabine tourna. Je fermai les yeux. »
         Les Africains sont totalement impuissants devant les injustices commises par les colons. Souvent accusés et punis violemment pour des crimes qu'ils n'ont pas commis, les Africains se retrouvent sans ressources face à la machine administrative et policière coloniale, et ne peuvent que subir un châtiment immérité. L'exemple de Toundi, accusé à tort d'être l'amant et donc le complice du vol des salaires par Sophie, est très parlant à cet égard, et témoigne des dysfonctionnements du système colonial. Le jeune homme est privé des droits les plus fondamentaux, il n'a pas accès à une justice équitable ou à un avocat pour le défendre. Il est soumis à de mauvais traitements mais également à des coups violents et répétés. Lorsqu’il suggère que Sophie a pu s'enfuir en Guinée espagnole, cette supposition désespérée est interprétée comme un aveu de culpabilité par ses tortionnaires.
         Le manque fondamental de justice de l'administration coloniale est poussé jusqu'à un extrême qui frôle parfois l'ironie : Toundi se voit accusé d'avoir propagé la rumeur de l'infidélité de la Commandante et il est châtié pour ce crime qui n'en est pas un ; il n'a absolument rien dit à qui que ce soit et toute la colonie était au courant de la conduite de la femme du Commandant.
         La seule à se rebeller contre le système colonial est Sophie. Soumise à l'exploitation sexuelle de son employeur, qui a transformé sa cuisinière en moyen de satisfaire ses besoins sexuels, elle fait part de son sentiment d'injustice à Toundi qui y reste sourd. Elle choisit finalement de se libérer en s'enfuyant avec l'argent des salaires, se libérant ainsi de la domination de celui qu'on pouvait appeler son maître, tant il dispose à volonté du corps de la jeune fille.
« Dans l’église Saint-Pierre de Dangan, les Blancs ont leurs places dans le transept, à côté de l’autel. C’est là qu’ils suivent la messe, confortablement assis sur des fauteuils de rotin recouverts de coussins de velours. […] la nef de l’église, divisée en deux rangées, est uniquement réservée aux Noirs. Là, assis sur des troncs d’arbres en guise de bancs, ils sont étroitement surveillés par des catéchistes prêts à sévir brutalement à la moindre inattention des fidèles. Ces serviteurs de Dieu, armés de chicottes, font les cent pas dans l’allée centrale qui sépare hommes et femmes. »
         L’exploitation coloniale est encore présentée à travers les moyens qu’elle met en place pour maintenir le système oppressif. La ségrégation en est le fer de lance. Il y a une séparation systématique dans la société du blanc et du noir : la ville est séparée en quartiers blancs et en quartiers noirs ; à l’église aussi, la séparation entre les races est faite. Il n’y a, à aucun point de vue, la moindre égalité, même circonstancielle entre l’homme blanc et l’homme noir tout au long du récit. Le noir n’est pas considéré comme un être humain à part entière. Ce manque de considération est notable dans le comportement de la femme du Commandant qui ne prend pas la peine de dissimuler ses frasques aux yeux des domestiques noirs de la maison. Leur opinion, s’ils en ont une, n’a aucune valeur.


Déracinement et perte d'identité

L'itinéraire de Toundi, devenu Joseph, est emblématique, selon l'auteur, du comportement des Africains soumis à la colonisation. Toundi choisit volontairement de se couper de ses racines, familiales mais aussi culturelles, puisque sa fuite a lieu peu avant la cérémonie d'initiation traditionnelle qui aurait fait de lui un homme dans la culture de ses ancêtres. Il se tourne entièrement vers le monde de l'homme blanc, fasciné par la culture amenée par les colons. Converti par le prêtre Gilbert, il place toute sa foi dans un Dieu catholique, le Dieu de l'homme blanc, et il en fait toute sa vision du monde.
         « Je dois ce que je suis devenu au père Gilbert. Je l’aime beaucoup, mon bienfaiteur. C’est un homme gai qui, lorsque j’étais petit, me considérait comme un petit animal familier. Il aimait tirer mes oreilles et, pendant ma longue éducation, il s’est beaucoup amusé de mes émerveillements.
         Il me présente à tous les Blancs qui viennent à la Mission comme son chef-d’œuvre. Je suis son boy qui sait lire et écrire, servir la messe, dresser le couvert, balayer sa chambre, faire son lit… Je ne gagne pas d’argent. De temps en temps, le prêtre me fait cadeau d’une vieille chemise ou d’un vieux pantalon. Le père Gilbert m’a connu nu comme un ver, il m’a appris à lire et à écrire… Rien ne vaut cette richesse, bien que je sache maintenant ce que c’est que d’être mal habillé… »
         Ainsi, le personnage de Toundi essaie de se construire loin du modèle traditionnel. Il tente de se bâtir une vie nouvelle, proche du père Gilbert qui l’instruit de façon à le préparer à la vie. Toutefois, la construction de l’identité de Joseph reste inachevée avec la mort du Père Gilbert, son « bienfaiteur ». C’est alors un jeune homme déraciné et mal ancré dans ses nouvelles croyances qui devient le boy de l’administrateur des colonies.
         Témoin des brutalités commises aussi bien par les policiers que par les hommes d'Église, il choisit de ne rien voir ni rien entendre, obnubilé par son idéal de rapprochement avec l'homme blanc. Mais cette proximité toute relative ne le laisse pas moins sans ressources et totalement démuni quand l'absurdité cruelle du système colonial s’abat avec violence sur lui. Il ne réalise que trop tard toute la sagesse des conseils de Baklu, qui l'exhorte à se tenir à l'écart des blancs sous peine de subir leur injustice. Il réalise trop tard qu’il a troqué son héritage culturel dans l’espoir de rejoindre une société qui ne l’a jamais, et ne l’aurait jamais accepté.
         « Si j’étais à ta place… Je m’en irais, maintenant que la rivière ne t’a pas encore englouti entièrement. Nos ancêtres disaient qu’il faut savoir se sauver lorsque l’eau n’arrive encore qu’au genou. Tant que tu seras là, le Commandant ne pourra oublier. C’est bête, mais avec les Blancs c’est comme ça… Tu seras… l’œil du sorcier qui voit et qui sait. »
         Toundi meurt loin de la terre de ses ancêtres, incapable d’y retourner et rejeté par la société occidentale dont il a tenté de se rapprocher. Une Vie de Boy raconte avec précision l’effet qu’avaient sur les jeunes Africains les promesses d’une éducation occidentale. L’idée de pouvoir ressembler au blanc par l’éducation semblait alors être un gage certain de profiter dans une certaine mesure de la puissance, de la richesse, du pouvoir et du prestige dont jouissait l’homme blanc. Ayant renié ses parents, le jeune homme qui meurt n’est plus Toundi, et ayant été renié par le colon, ce n’est plus de Joseph qu’il s’agit, mais juste d’un nègre de plus, puni pour un affront dont il n’est pas l’auteur. Le personnage meurt dans la déchéance la plus complète, privé de tout, et même d’une identité à laquelle se rattacher.

La violence
Une Vie de Boy est un réquisitoire contre la colonisation et ses méthodes dans les pays africains. L’auteur choisit d’employer un narrateur-sujet pour faire vivre au lecteur les impressions directes du personnage. Et l’un des aspects qui frappe le plus dans le récit est la violence. La violence envers les noirs est omniprésente, qu’il s’agisse de violence verbale ou de violence physique ; elle est à sens unique et d’une banalité inquiétante.
         Par exemple, lors de l’entretien d’embauche de Toundi, les questions qui lui sont posées se résument à des préjugés attribués aux noirs par leurs patrons blancs : est-il un voleur, est-il croyant, a-t-il peur de l’enfer ? Même si le personnage de Toundi ne semble pas particulièrement choqué par ces questions, le lecteur perçoit tout de même la gravité d’une accusation qui se répercute sur toute une race. Cependant, la violence verbale est anodine en comparaison de la violence physique dont les personnages noirs du roman sont les victimes.
« M. Moreau, échevelé, les manches de sa chemise retroussées, s’acharnait sur mes compatriotes avec une telle violence que je me demandais avec angoisse s’ils sortiraient vivants de cette bastonnade […] Le grand Sara accourut, présenta son arme et asséna un coup de crosse sur les suspects.
– Pas sur la tête… ils ont la tête dure… sur les reins…
Ndjangoula donna un coup de crosse sur les reins. Les nègres s’affaissaient et se relevaient pour s’affaisser de nouveau sous un autre coup plus violent. »
Deux exemples sont développés en détail : celui de Sophie et celui de Toundi. Dans le cas de Toundi, le jeune homme est accusé à tort, battu, torturé jusqu’à ce que mort s’ensuive. À aucun moment dans le traitement qui lui est infligé la moindre pitié n’intervient. Sa vie n’a pas de réelle valeur aux yeux du Commandant. Du moins, elle a moins de valeur que sa réputation et sa fierté. La violence dont le personnage de Sophie est la victime est tout aussi choquante, sinon plus encore. La cuisinière subit fréquemment les abus de son maître. Elle n’est pas considérée comme une femme par l’homme qui se sert d’elle comme exutoire pour ses pulsions sexuelles, mais uniquement comme un outil. Ainsi, le personnage de Sophie subit une invasion qui touche non seulement son corps et son intimité, mais également sa psyché.
         La violence dans Une vie de Boy est omniprésente, dans le comportement des blancs envers les noirs, dans les châtiments qui leur sont infligés, dans les rafles effectués dans les quartiers noirs, et en bien d’autres occasions. Elle est perçue comme un droit naturel du colon sur le colonisé, et semble représenter la norme des rapports sociaux entre le dominant et le dominé au moment de la colonisation. Il s’agit d’une violence dont se délectent particulièrement des personnages comme le commissaire Gosier-d’oiseau, son acolyte Eau-de-viande, le chef des gardes ou encore le vicaire Vandermayer qui usent de violence gratuite, semble-t-il, à chaque fois que l’occasion se présente.
« – Passe-moi la chicotte dit Gosier-d’oiseau. Il fit siffler le nerf d’hippopotame sur le dos du garde qui poussa un barrissement de douleur.
– Là ! C’est comme ça qu’il faut frapper ! Recommence !
    – Crie ! Crie donc pleurait-il en s’acharnant sur moi...
    – Ta gueule ! lui cria l’amant de Sophie en me décochant un coup de pied sur le menton…
    – Demain rien à manger…Chicotte toute la journée… »




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